Parce qu’il met en mouvement, reconnecte aux sensations, génère du bien-être autant que de la confiance en soi et agit sur le mental, le sport se révèle un précieux support de reconstruction physique et psychique.

 

Par le biais de séances de sport, encadrées par des coach.e.s professionnel.les, les femmes victimes de violences conjugales, sont encouragées à trouver la force de regagner en estime de soi et avoir de nouveau confiance en leur capacité à prendre leur vie en mains. En effet,  l’activité physique se révèle être un outil très efficace pour découvrir ses limites, évaluer ses capacités, et apprendre à s’écouter; de précieux moyens pour les personnes cherchant à se soigner suite à une histoire traumatique.

 

En mettant à leur disposition les valeurs et bienfaits du sport, l’objectif est d’accompagner ces personnes à changer leur regard sur elles mêmes. Les séances de sport sont mises en place pour leur faire prendre conscience qu’elles ne sont pas seules, les aider à sortir ensemble de leur isolement et à recréer du lien social sain. Le but est qu’elles se motivent, se fixent des objectifs et s’entraident pour les atteindre afin de ressortir de ce programme plus fortes, et en pleine possession de leurs moyens pour agir face à leur situation de vulnérabilité.

 

Les séances de sport sont, la plupart du temps, dispensées en extérieur, de façon à ce que les adhérentes puissent, à leur rythme, reconquérir l’espace public et sortir de leur environnement.

Le sport contre les violences - une pratique populaire

Pour la troisième année consécutive, cette association accompagne, à raison d’un entraînement par semaine, un petit groupe de femmes victimes de violences et suivies par le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Paris.

L’objectif de ces activités sportives régulières est de permettre aux femmes de s’affranchir des blocages occasionnés par les violences qu’elles ont subies, de se réapproprier un corps parfois encore meurtri par les coups et de regagner confiance en elles.

Leur  programme F.O.R.C.E.S. (les Femmes Œuvrent pour la Réappropriation de leur Corps et leur Émancipation par le Sport) s’adresse aux femmes victimes de violences suivies par la conseillère en insertion professionnelle et la psychologue spécialiste trauma du centre. L’objectif global de ce projet est de permettre aux femmes de lever les freins générés par les violences vécues et de reprendre confiance en elles, avec le sport notamment, en travaillant sur un projet professionnel qui leur fait sens. 

Les trois pôles du triptyque suivi professionnel, suivi psychologique et suivi sportif travaillent de concert. En faisant converger les outils de suivi et en mutualisant les évaluations, l’accompagnement est efficient et individualisé, renforçant la pertinence de l’action.

En parallèle des actions pour plus de mixité dans le sport, Fifty-Fifty porte des programmes de reconstruction par le sport, la voile, le vélo et le ski en particulier, pour des femmes victimes de toutes formes de violences. Ces programmes associent le monde médical, avec celui du sport et de la recherche universitaire. Un des objectifs est de porter et développer des programmes de reconstruction et de réparation grâce au sport pour des femmes victimes de violences.

"Pratiquées dans des environnements favorable (mer, montagne, etc.), les activités proposées (voile, vélo et ski) favorisent également les ressentis, la contemplation, l’interaction avec autrui, et permettent ainsi à la personne de sortir de sa bulle, de cesser sa rumination et de penser à des choses résolument positives."

Porté par Solidarité femmes 13, en partenariat avec l’UCPA et Marseille Solutions, le Quadrathlon des femmes est né à Marseille en 2021. Pendant une année, ils ont proposé à 30 femmes suivies par l’association de participer à 4 cycles sportifs : voile, arts martiaux, équitation et fitness.

A la suite du succès du projet auprès des participantes et grâce au réseau national de Solidarité femmes 13 et de l’UCPA, Le Quadrathlon des femmes a été développé :

– Depuis 2023 : en Martinique, en collaboration avec l‘Union des Femmes de Martinique

– En 2023-2024 : à Istres, avec le soutien de la Ville et de 13 Habitat, de l’Union européenne (FSE+)

– En 2024-2025 : à La Ciotat

– En 2025 : à Lyon, en collaboration avec Viffil